Imaginales revigorantes

May 29, 2016 dans News


Écrire que le festival des Imaginales demeure LE rendez-vous incontournable de l’année est un poncif, mais je ne m’en excuserai pas. Cette édition 2016, réduite pour ma part au vendredi, m’a fait beaucoup de bien. Et peut-être même davantage, seul le futur en décidera.
Rien ne valait un café littéraire pour commencer la journée. Animé par Sylvie Miller,« Écrire des histoires… devenir écrivain professionnel » réunissait Samantha Bailly, Lionel Davoust, Johan Heliot et Jean-Luc Marcastel. Beaucoup d’humour, de franc-parler et d’expériences partagées… Des moments où je pouvais me reconnaître, comme « le chaton » de Lionel, attiré (déconcentré) par tout ce qui brille – ô comme internet brille fort ! Des constats aussi, qui ont valeur d’encouragement pour entretenir au quotidien le muscle de l’écriture. J’ai poursuivi un peu plus tard cette conversation auprès de Lionel qui possède, si j’ai bien compris, un écran surdimensionné pour ne pas voir ses goodies et autres objets « brillants » et compte ses connexions intempestives à internet à l’aide de trombones. Un jour, peut-être aurais-je autant de volonté que lui, mais en attendant, le mieux pour moi est de couper le Réseau à la source.
La Bulle du livre offre la possibilité de rencontrer des amis, bullant au gré des travées, ou accrochés à leur stand, capitaines bravant le flot des visiteurs. Elle permet de discuter avec des auteurs dont j’apprécie le travail, ou de nouveaux, dont je me réjouis de découvrir la plume et leurs univers. Ou encore, fin du fin, de discuter de ses couvertures moches… Ça console un petit peu.
Pour mon retour dans la mare, j’arborai fièrement la broderie d’un batracien, réalisée par ma tendre moitié. Car le festival est une extension naturelle de CoCyclics, et les occasions de coasser d’autres grenouilles, pardon croiser d’autres grenouilles, sont nombreuses. On y dévoile nos pseudos, nos avatars, nos infos sur les auteurs qu’on a vu s’échapper telles des anguilles vers la buvette (ou les lieux d’aisance) ou ceux dont la place reste désespérément vide malgré les promesses des libraires (ou leurs aveux d’impuissance). Ces manqués n’ont pas d’importance. Tôt ou tard, ils reviendront ici. ;-)