La saison de l’écureuil

June 2, 2012 dans Z'umeurs

S’aventurer sur les sentes des Hautes-Vosges, c’est s’offrir une véritable cure de plaisir. Quel délice de laisser ces paysages laver de son esprit les scories du monde ordinaire !
Prêter l’oreille à chaque craquement, guetter du coin de l’œil le moindre mouvement, éprouver le roc ou la mousse… Autant de plaisirs dont je ne me lasse pas, surtout lorsqu’ils sont alliés au bonheur d’écrire, d’explorer de nouveaux territoires, au moins par l’esprit.
Durant ce nouveau séjour autour de Gérardmer, une petite créature aux grands yeux vifs a pris dans mon quotidien une place prépondérante, au point d’éclipser un peu les autres. Vous vous imaginez sans doute que je ne supporte pas l’excellente bière du Valtin malgré ma consommation très réduite ? Vous vous trompez, je ne parlais pas d’une rencontre avec des lutins ! (à ce sujet, je ne désespère pas). Bref.
En neuf randonnées, j’ai observé tout autant d’écureuils. Mes rencontres avec ces petits Yamakasis des arbres ont abouti à trois reprises à quelques échanges sonores. Non, je ne parle pas le squik-squik couramment, mais ils me répondent quand même.
La Nature envoie continuellement des signes que la plupart du temps nous ne savons plus interpréter. Et les écureuils dans tout ça ? Simple, ils sont prévoyants et font des provisions !
Comme grignoter des pommes de pin ou entasser des glands ne me disait rien, j’ai amassé de belles images de forêts, des ondes positives captées aux sommets des montagnes et des morceaux d’histoires pour un nouveau roman.
Or, cela ne suffisait pas à combler mes réserves. Je me suis donc rendu à Épinal, en ce premier jour des Imaginales, pour assister à leurs savoureuses conférences et rencontrer de sympathiques auteurs (notamment Céline Guillaume, Nadia Coste, Emmanuelle Nuncq). L’occasion d’entasser de nouvelles et précieuses noisettes !
C’est bon d’être un écureuil.