À cheval

December 4, 2010 dans Z'umeurs

Je viens d’achever l’écriture du premier jet de mon quatrième roman, un long processus en dents de scie, qui cumule plaisirs et frustrations. La liste des « révisions » que j’ai notées (et annotées) dans mon carnet est longue… Bref, le deuxième jet s’annonce des plus passionnants. À titre d’exemples, des personnages ont évolué seuls, certains ont même changé de sexe depuis que je les fais naître. Cette étape est pour moi indispensable pour tout remettre « à niveau » : trouver les noms qui m’échappent, coucher les descriptions qui sont restées dans un coin de ma tête… Tout refaire ? Non, pas vraiment, mais cette idée peut passer et repasser à de mauvais moments et donner l’envie de baisser les bras. Mais comment abandonner un de ses enfants ?

Le cheval est mon animal totem (cf. l’étymologie de mon prénom), quoique leurs grandes dents ne m’inspirent guère confiance. Dans la culture slave, chez les Vikings, cet animal symbolise la persévérance et la découverte de nouvelles possibilités. Hm, je me demande si les noms donnent du pouvoir aux choses… ou aux êtres.

Petits éditeurs 1

November 19, 2010 dans Z'umeurs

Ah, les petits éditeurs ! On se dit qu’ils sont plus accessibles. C’est faux, mais ce n’est sans doute pas plus mal. Florilège.
• “Votre manuscrit et bien court pour notre maison édition car nous prenons des roman qui font 600 000 signes.” Deux fautes, une phrase (je passe ici sur le choix discutable qu’en dessous de 600 000 signes, ça ne vaut rien).

• “Je vous accuse réception de votre manuscrit.” Non coupable, votre horreur !

Autopsie d’un écrivain

November 6, 2010 dans Z'umeurs

J’ai commencé à écrire voici six ans, et je portais alors le même sac à dos que mon héros. Tout comme lui, j’ignorais ce qui m’attendait au bout du chemin. Si j’allais me perdre au milieu de ronces ou si je mènerais à terme ma première aventure. Je n’ai pas emprunté le parcours le plus court ; voilà ce qui arrive quand on part sans carte ni boussole. On tourne un peu en rond. Mais l’arrivée franchie, je n’avais qu’une hâte. Repartir ! Et vérifier que ce n’était pas un coup de chance.

Mon deuxième livre à peine achevé germe une question insidieuse. De combien de romans faut-il accoucher pour être écrivain ? En restant modeste, merci. Deux, trois ou plus ?

Pas grave, d’abord parce qu’un troisième tome me réclame (J’avoue, j’avoue ! Il s’agit d’une trilogie ; la faute à JRR Tolkien).  Ensuite parce que je suis décidé à suivre l’exemple du père de Marty McFly. Un conte de fée et une nouvelle suivent (contrairement aux éditeurs), et se repose cette dérangeante question. Sauf qu’à présent, « publier » s’y immisce.

Combien de romans faut-il publier pour être écrivain ? Je vous préviens, « autoédition » ne fait pas partie de mon vocabulaire.

J’achève le premier jet d’un quatrième roman et je n’ai toujours aucune idée de la réponse.